A propos

Matthieu Roman

Fondateur de Verdeon

A l’origine

Né en région parisienne à 354 ppm de CO2, je fais une scolarité classique et suis intéressé à la fois par les sciences, les maths et la littérature. Comme “le bac S ouvre plus de portes”, je poursuis en sciences et vis en Alsace jusqu’à mes 20 ans où je débarque à Paris pour étudier l’astrophysique, la cosmologie, la physique nucléaire et la physique des particules. Là, tout un monde s’ouvre à moi entre le côté cosmopolite de la capitale et les connaissances fabuleuses que j’accumule pendant mon master. Je compte bien aller jusqu’au bout et j’achève mes 8 ans d’études par une thèse en cosmologie.

Astrophysicien

Ma thèse se déroule pendant trois ans en plein Paris. J’étudie le fond diffus cosmologique, la première lumière émise dans l’Univers après le Big-Bang et que l’on peut toujours très bien détecter et observer aujourd’hui dans le spectre micro-ondes. En particulier, je m’intéresse aux “amas” de galaxies (des groupes de galaxies comme la notre, la Voie Lactée) et les traces que ces amas ont laissé dans le rayonnement de fond diffus cosmologique. En analysant ces traces, on peut fabriquer une distribution des amas dans le temps et l’espace et en déduire des paramètres essentiels de la théorie du Big-Bang. Car cette théorie contient bien des mystères : énergie noire, matière noire, etc. En plus de mes travaux, j’enseigne la physique à l’Université et je parcours le monde dans les différentes conférences pour me faire connaître. Porté par un groupe de thésards qui deviendront des amis à vie, je finis dans les temps, non sans douleur. J’enchaîne avec un post-doc (contrat court après la thèse) toujours à Paris, mais sur un tout autre sujet : les supernovae, ces étoiles massives qui explosent à la fin de leur vie. On retrouve dans beaucoup de textes anciens des témoignages d’explosion de supernovae, les humains de l’époque voyaient un point lumineux apparaître et disparaître après quelques jours… Avec ces supernovae, on peut mesurer assez précisément le taux d’expansion de l’Univers (l’accélération de son expansion). Mais mes résultats qui prennent en compte de nouveaux paramètres ne plaît pas au prix Nobel de physique qui avait fait la mesure initiale, et la publication de mon article phare est lente et compliquée. Cela, en plus de devoir faire des dossiers tous les ans pour entrer au CNRS, me dégoûte du monde de la recherche au point que je ne peux plus voir mon télescope en peinture. Il faut du changement.

client, business, marketing

Au Ministère des Armées

Une bouffée d’air frais que ce changement de travail, de sortir du microcosme fermé et sûr de lui de la recherche et de découvrir l’ingénierie et ses applications concrètes, ses livrables, la gestion de projets, la relation client… et j’apprends tout sur le tas. Je ne reste jamais très loin de l’espace et du spatial, mais j’apprends quantité de nouvelles choses avec des collègues pour la grande majorité très bienveillants et pas trop alarmés qu’un ancien astrophysicien vienne mettre ses pieds dans un monde qui n’est pas le sien. Les 5 ans passés au sein du Ministère furent largement appréciées, j’ai même pu m’y faire quelques ami.es. Mais ma progression en tant que responsable d’équipe n’est pas désirée, le burn-out de ma compagne ainsi que le passage du COVID nous pousse à un nouveau changement radical, plus que nécessaire. Un voyage !

sunset, beach, city

En Amérique Latine

Passionné par le Brésil depuis longtemps, je convaincs ma compagne de voyager en Amérique du Sud et nous partons pendant un an, après avoir quitté nos jobs respectifs et notre appartement parisien. C’est l’occasion de prendre le temps de s’immerger dans d’autres cultures, de découvrir, d’expérimenter et partir à la rencontre des personnes qui pratiquent d’autres façons de vivre. Notre blog raconte pas à pas ce magnifique voyage en sac à dos. Nous vivons en communauté au sein d’un parc national au Brésil, nous découvrons l’auto-suffisance parfaite en Guyane, pointons le bout de notre nez au bout du monde à Ushuaia, partageons la vie de paysannes sur le lac Titicaca… Des souvenirs pour une vie mais le budget est limité et après presque exactement un an il nous faut rentrer, penser à s’installer et se remettre à travailler.

Man Standing on the Deck of a Sail Ship

Le retour

Nous nous installons à Pénestin où mes grands-parents avaient une résidence secondaire qui est heureusement restée dans la famille. Cela nous fait une base depuis laquelle on peut temporairement (ou pas ?) rayonner pour rencontrer des gens dans le monde associatif, des habitant.es de Pénestin et des environs, et de découvrir des tiers-lieux ou éco-lieux de la région au sein desquels un collectif pourrait nous accueillir pour une nouvelle aventure.

Verdeon

Depuis 2020 et la crise sanitaire, de nombreux constats me sont apparus en pleine figure alors qu’ils étaient potentiellement cachés dans un coin de ma tête auparavant. Notre mode de vie européen, basé sur des échanges inégaux et d’exploitation avec les pays du Sud, n’est tout simplement plus soutenable. Combien de planètes Terre faut-il déjà pour soutenir le rythme de vie d’un français ? 3 ou 4 ? Pour continuer à voir le ciel nocturne sans pollution lumineuse, pour garder notre biodiversité, pour ne pas prendre à notre planète plus que ce qu’elle peut nous rendre, il faut un changement majeur dans nos habitudes de vie, dans notre économie. Pour ainsi dire il faudrait presque que l’on s’arrête un peu, que l’on souffle, que l’on stoppe l’épuisement sans fin des ressources que requiert le capitalisme et la recherche de profits. Et comme ce changement important ne viendra jamais d’en haut (je n’y crois pas, sauf crise majeure), c’est à nous citoyens de le mettre en place. Il faut vivre ensemble, partager nos voitures, machines à laver, ne plus acheter de vêtements neufs, réparer nos équipements électroniques. Donc acheter du matériel réparable ou de seconde main. Et surtout, ralentir. Ne plus vouloir le dernier iPhone chaque année. Revenir à la terre (avec un petit t comme un grand T), se ré-approprier des connaissances ancestrales de cultivation, en harmonie avec la vie sauvage. Connaître la science et voir les planètes de nos propres yeux, plutôt que suivre les théories complotistes sans preuves. “On ne nous dit pas tout”, en effet, il y a plein de choses qu’on ne nous dit pas sur l’Univers et ses mystères, sur les géants américains du web qui volent nos données et s’enrichissent grâce à elle. Alors VERDEON sera ma micro-entreprise qui tentera à son niveau de se battre pour cela. Pour une récupération de notre autonomie numérique, des connaissances à avoir pour une utilisation saine et raisonnée des outils électroniques en prenant du reconditionné et en installant du logiciel libre, ainsi qu’une mise à disposition du savoir scientifique pour tous les âges. En espérant qu’elle trouve son public !

Grayscale Photography Of Chessboard Game

Quoi d’autre ?

Chanteur en chorale
Joueur d’échecs
Végétarien
Aime écrire